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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 17:59

J'ai un tout petit peu 2 ans de retard, mais mieux vaut tard que jamais...

Je poursuis dans mes sélections Gerardmer, celui ci a été primé en 2009.

 

En lisant dans les critiques de The Tunnel qu'il ne valait pas Midnight Meat Train, ça a titillé ma curiosité, surtout qu'on m'avait déjà parlé de ce film. Je me suis décidée à le regarder, sans savoir de quoi il en retournait, à part que ça parlait d'un train, de minuit et de viande...

 

Générique d'ouverture : réalisation Ryuhei Kitamura. Je ne sais pas qui c'est, mais il est asiatique, et en général, ça promet une bonne séance de frissons.

Scène d'ouverture: un mec tout seul dans un wagon de train se réveille et glisse sur une mare de sang. Il assiste au massacre d'un autre homme dans un autre wagon. ouais, ça commence bien...

L'histoire s'enchaîne avec un photographe qui cherche à exposer en prenant LA photo. Il va donc se mettre en quête de la photo sensationnelle en recherchant le frisson. Il se trouve nez à nez avec l'agression d'un jeune mannequin dans une gare. Cette fille est portée disparu et notre photographe se décide à mener l'enquête.

Et là, le film bascule dans un "torture porn", les massacres des malheureux dans le train sont plus dégueulasses les uns que les autres. On est à la limite de la gerbe. Le réal ne nous épargne rien, c'est franchement crade, faut pas avoir mangé avant....

Je ne suis pas spécialement fan du genre, la torture, la violence gratuite n'apportent pas grand-chose (exemple du genre : les "Saw", le premier est surprenant, les autres sont une surenchère de torture et de douleur portée à l'écran au détriment du scénario).

 

Au-delà de ça, le film prend le parti d'une réflexion intelligente sur l'obsession. Jusqu'où le "héros" est-il prêt à aller pour prendre LA photo? Sa quête désespérée vire à l'obsession qui met en péril sa vie, son couple, son équilibre mental.

Il ira jusqu'au bout de son enquête, jusqu'aux tréfonds de la ville, jusqu'aux tréfonds de l'horreur.

 

Le final est un peu débile, et fait un peu tomber le film à plat (à mon sens). Ceci dit, tout s'est éclairé quand j'ai lu que c'était tiré d'une nouvelle de Clive Barker (tiré des "Livres de Sang", nouvelle "Le Train de l'Abattoir"); on retrouve ses chers thèmes de torture, de douleur, de pousser ses héros ordinaires dans des situations horrifiques dont ils ne sortent jamais indemnes.

 

Pour en revenir au film, vous avez plusieurs possibilités. Si vous aimez les "torture porn",vous aimerez. Si, comme moi, vous n'êtes pas fan du genre, mais résistez à la tentation d'aller vomir au moins 26 fois, vous apprécierez le fond de l'histoire. Si vous ne vous retrouvez dans aucune des propositions précédentes, vous pouvez continuer à vivre normalement et faire comme si cet article n'avait jamais existé.

 

A noter que ce film est interdit au moins de 16 ans (largement mérité) et qu'il a eu le prix du Public au Festival de Gerardmer, même si ça n'a aucune incidence sur la qualité du film, puisque celui-ci a coûté 4 fois plus que ce qu'il a rapporté...

 

 

Je vous mets la petite bande annonce qui va bien et vous laisse aller manger votre steak....saignant (mouhahaha)

 

 

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