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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 21:26

Bon, je ne vais pas revenir sur la polémique qui a entouré la sortie de ce film, TerreurVision l’a très bien fait avant moi, et m'a permis de découvrir ce film.

 

Tout d’abord, la bande annonce :

 

 

 

Le manque créant l’attente, j’ai guetté, tapie dans l’ombre, la sortie DVD de ce prétendu chef d’œuvre. Et, au vu des diverses critiques dithyrambiques, je m’attendais vraiment à un excellent film, et c’est le cœur brisé que je vous annonce ma déception.

Le pitch était pourtant de bonne augure : à la veille de la guerre civile espagnole, des enfants incapables de ressentir la moindre douleur, sont enfermés dans un hôpital des Pyrénées. Quelques décennies plus tard, à notre époque, David doit se rabibocher avec ses parents pour obtenir d’eux la greffe qui le sauvera.

David est lui aussi un insensible, et le film se construit autour de la recherche de son géniteur. Entre mensonges et franquisme, l’histoire se déroule autour de cette quête de vérité.

Beaucoup de scènes dures quand les enfants testent leurs limites, ou quand on leur fait tester, quand les soldats de Franco s’emparent de l’hôpital. La seule partie intéressante du film est ce qui concerne les enfants, ce qu’ils vont devenir. J’ai beaucoup apprécié la partie « psychologique » du film, je pense particulièrement à la façon dont la jeune infirmière tente de faire comprendre ce qu’est la douleur à cet enfant qui ne ressent rien, à ce professeur juif allemand qui tente de sauver les enfants autant que de sauver sa peau.

En fait, le seul intérêt du film réside dans son aspect psychologique, l’horreur n’est finalement pas là où on l’attendait.

Grosso modo, pour faire simple, on assiste à un drame psychologique pendant lequel, il faut le dire, on se fait quand même un peu chier, pendant la première très longue heure du film… Et puis arrive le moment où tout bascule, qu’on pourrait qualifier à juste titre de point Godwin, puisque les méthodes d’interrogatoire nazies viennent s’immiscer dans l’histoire. A partir de là, le voile se lève (plus ou moins) sur le reste de l’histoire, et d’un drame psychologique on passe à un pseudo torture porn grand guignolesque qui nous mènera finalement à une conclusion du style « tout ça pour ça ? ».

Insensibles aurait pu être un grand film, un très bon film, car, en dépit d’une dernière demi heure complètement décousue, il est plutôt bien réalisé, doté d’une belle photographie et d’une histoire qui aurait pu être bien plus intéressante. C’est dommage.

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