The Mist

Je vais parler du film, pas de la nouvelle de Stephen King.

Je partais hésitante, très très hésitante pour voir ce film. Les adaptations des romans ou nouvelles du Maitre ayant pour la plupart été des bouses sans nom (j'incluerais même Shining dedans, oui!). Bon, l'avantage, c'est qu'on a peur avant, peur d'être déçu ou peur de se faire chier devant son écran. Je pense notamment à l'adaptation des Langoliers qui a réussi le tour de force de faire d'une nouvelle d'une cinquantaine de pages (si mes souvenirs sont bons) un téléfilm nul à pleurer qui dure quand même la bagatelle de 3 heures.

Bref, Darabont ayant réussi ses précédentes adaptations (le superbe "La ligne Verte", "Les Evadés" et une adaptation TV fidèle de "Shining") , c'était déjà plus rassurant. Mais encore une fois, faire un film de 2h sur une nouvelle, je grinçais un peu des dents...

Mais pourtant, ce film est une atroce bonne surprise.

Pitch rapide : après un violent orage, une mystérieuse brume tueuse s'abat sur une petite ville du Maine. Une partie de la population de cette ville se retrouve coincée dans un supermarché.

Je craignais le huis-clos chiant. Mais non. Les personnages sont léchés, profonds, en prise avec leurs doutes quant à leur survie. On se demande à chaque instant si leur raison ne va pas vaciller.

Darabont nous offre une vision très très interessante de nos réactions face à l'adversité: jusqu'où serions nous capables d'aller?Trouverons-nous un bouc emissaire à une situation inextricable dans laquelle nous sommes plongés? Serions nous capables de solidarité?

Où chercherions-nous notre salut?

Dans ce film, on se demande où se trouve la véritable horreur: les grosses bébêtes dehors, les fous furieux dedans ou nos monstres intérieurs?

En plus du bon  film horreur / SF, c'est une véritable réflexion, et ça, ça change.

La trame est bien fichue, je ne me  suis pas ennuyée un seul instant.

Et j'ai hurlé devant la fin. Oui. Hurlé. Parce que c'est atroce. C'est pas possible que ça finisse comme ça.

Ça donne limite envie de casser sa télé. Plus que quand Coffey meurt à la fin de la Ligne Verte. Oui, c'est possible.

Mais j'ai pas envie de spoiler, je vous laisse regarder, c'est excellent. A voir sans hésitation, même pour les non-amateurs du genre.

Et pour les amateurs, le trailer :